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Ce n'est pas ce que tu crois...

Publié le par Mathias LEH

Ce n'est pas ce que tu crois...

Ce n’est à toi là à côté de moi

Juste que j’ai tellement froid

Froid de toi, de vous, de nous

Ce n’est pas là vos mains qui me gênent

Je sais ce n’est pas drôle

Ce n’est que des mots dans le vent

Je ne vous aime pas

Je vous aime trop

Ce n’est pas pour ceux qui embrassent

Pas pour ça que je pleurerai

Tu te trompes

Ce n’est par ce que qu’il n’y a plus de place

Pas de place

Je ne veux pas

Ce n’est que des souvenirs

Je ne t’aime pas

Je n’aime plus

Ce n’est pas parce que je dis l’inverse de ce qui me traverse

Mais ça ne fait rien

Ce n’est pas des larmes quand je cours seul

Pas ce que tu crois

Juste des temps heureux, au coin de chaque lieu

Ce n’est que ta présence

Ton sourire

Promis pas de maladie

Ce n’est pas toi dans mes bras

Ce n’est pas toi que je porte dans les escaliers

Ce n’est pas ton sourire trompeur quand je boude

Ce n’est pas ta main quand je n’arrive plus à dire, quand je ne peux plus parler

Ce n’est pas toi mon amie

Je ne t’aime pas

Je t’aime trop

Je quitte les lieux

Je sais

Ce n’est pas un adieu

Sans toi les armoires sont vides

Sans toi les chevaux n’ont aucun galop

Sans toi l’amour est zone aride

Pourtant

Rendez-moi

La vie

Pas de paradis

Pourtant

Ils sont là

Il faut quitter l’idéal

Tomber dans l’oubli ?

Ce n’est pas plus bas

Ce n’est pas possible

Ce n’est pas toi

Belle, lumineuse, fée fête lumière

Rendez-moi mon amie

Rendez-moi les rires, les danses, les étincelles

Ce n’est pas que folle tendresse

Ce n’est pas grâce à toi

Tu es tellement là,

Tellement ça tire, ça crie, ça déchire

Pourtant

Ils sont là

Je dois ouvrir

Ecarter mes putains de bras

Sortir de la cage de nos passés

J’ai choisi

Je pars

Tu es morte

Il est dans le passé

Et ?

Pourtant

Ils sont là

Mes amis

Mes enfants

La vie

Je ne suis pas mort

Je ne suis pas mort de ta mort

Je ne suis pas mort de romantisme détrempé

Je n’ai pas été capable de t’accompagner

J’ai failli à la tâche du réalisme tronqué de mes années adolescence

J’ai niqué les bonnes manières comme un vieux shoot dans les chiottes du vestiaire

Je lève mon verre à tous les vivants

J’aime le présent

J’espère ce futur seul, nouveau

Je vais des vagues nouvelles,

Boire encore la tasse

Couler

Je sais faire

Tu es là

Ce n’est pas semblant

Ce n’est pas toi là mais tu es en moi, mon ange, ma fée, mon fantôme

J’ai voulu qu’on m’aime

J’aimerais qu’on m’aime mais

En fait

Je sais que toi tu m’aimes

Tu es morte mais cet amour est là

Brillant

Que ça me porte

Que ça me pousse à ne pas trop sans cesse parler de toi

Arrête de bloquer la vie

Arrête et viens

Donne-moi la main

La mort on s’en fout

Le cancer j’en fais mon affaire

Et si tu ne peux plus marcher, tu sais bien à quel point au fond je m’en fous, je te porte

Porter j’aime ça

Toi particulièrement, prends place dans ma vieille cage thoracique rouillée,

Ce n’est pas une cage, c’est de l’osier caresse

J’ai tant de chance

Tant de place encore,

Cet amour, fou, doux, insensé, l’amitié

Ils sont là

Je ne suis pas seul

Je peux vivre de cette folle essence

Tu ne pars pas, je t’emmène dans les montagnes

Je ris de ton tchip : « moi là, tu rêves ! », « ma belle : tu n’as pas le choix ! »

La beauté du fantôme, le doux voile des rêves, la mélancolie des lointains

Tu es sur ma rive

A jamais…

 

 

 

 

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