Ce n'est pas ce que tu crois...
Ce n’est à toi là à côté de moi
Juste que j’ai tellement froid
Froid de toi, de vous, de nous
Ce n’est pas là vos mains qui me gênent
Je sais ce n’est pas drôle
Ce n’est que des mots dans le vent
Je ne vous aime pas
Je vous aime trop
Ce n’est pas pour ceux qui embrassent
Pas pour ça que je pleurerai
Tu te trompes
Ce n’est par ce que qu’il n’y a plus de place
Pas de place
Je ne veux pas
Ce n’est que des souvenirs
Je ne t’aime pas
Je n’aime plus
Ce n’est pas parce que je dis l’inverse de ce qui me traverse
Mais ça ne fait rien
Ce n’est pas des larmes quand je cours seul
Pas ce que tu crois
Juste des temps heureux, au coin de chaque lieu
Ce n’est que ta présence
Ton sourire
Promis pas de maladie
Ce n’est pas toi dans mes bras
Ce n’est pas toi que je porte dans les escaliers
Ce n’est pas ton sourire trompeur quand je boude
Ce n’est pas ta main quand je n’arrive plus à dire, quand je ne peux plus parler
Ce n’est pas toi mon amie
Je ne t’aime pas
Je t’aime trop
Je quitte les lieux
Je sais
Ce n’est pas un adieu
Sans toi les armoires sont vides
Sans toi les chevaux n’ont aucun galop
Sans toi l’amour est zone aride
Pourtant
Rendez-moi
La vie
Pas de paradis
Pourtant
Ils sont là
Il faut quitter l’idéal
Tomber dans l’oubli ?
Ce n’est pas plus bas
Ce n’est pas possible
Ce n’est pas toi
Belle, lumineuse, fée fête lumière
Rendez-moi mon amie
Rendez-moi les rires, les danses, les étincelles
Ce n’est pas que folle tendresse
Ce n’est pas grâce à toi
Tu es tellement là,
Tellement ça tire, ça crie, ça déchire
Pourtant
Ils sont là
Je dois ouvrir
Ecarter mes putains de bras
Sortir de la cage de nos passés
J’ai choisi
Je pars
Tu es morte
Il est dans le passé
Et ?
Pourtant
Ils sont là
Mes amis
Mes enfants
La vie
Je ne suis pas mort
Je ne suis pas mort de ta mort
Je ne suis pas mort de romantisme détrempé
Je n’ai pas été capable de t’accompagner
J’ai failli à la tâche du réalisme tronqué de mes années adolescence
J’ai niqué les bonnes manières comme un vieux shoot dans les chiottes du vestiaire
Je lève mon verre à tous les vivants
J’aime le présent
J’espère ce futur seul, nouveau
Je vais des vagues nouvelles,
Boire encore la tasse
Couler
Je sais faire
Tu es là
Ce n’est pas semblant
Ce n’est pas toi là mais tu es en moi, mon ange, ma fée, mon fantôme
J’ai voulu qu’on m’aime
J’aimerais qu’on m’aime mais
En fait
Je sais que toi tu m’aimes
Tu es morte mais cet amour est là
Brillant
Que ça me porte
Que ça me pousse à ne pas trop sans cesse parler de toi
Arrête de bloquer la vie
Arrête et viens
Donne-moi la main
La mort on s’en fout
Le cancer j’en fais mon affaire
Et si tu ne peux plus marcher, tu sais bien à quel point au fond je m’en fous, je te porte
Porter j’aime ça
Toi particulièrement, prends place dans ma vieille cage thoracique rouillée,
Ce n’est pas une cage, c’est de l’osier caresse
J’ai tant de chance
Tant de place encore,
Cet amour, fou, doux, insensé, l’amitié
Ils sont là
Je ne suis pas seul
Je peux vivre de cette folle essence
Tu ne pars pas, je t’emmène dans les montagnes
Je ris de ton tchip : « moi là, tu rêves ! », « ma belle : tu n’as pas le choix ! »
La beauté du fantôme, le doux voile des rêves, la mélancolie des lointains
Tu es sur ma rive
A jamais…