Pinces
Tu tombes
Dans un train
Dans une nuit
Dans le sommeil
Au travail
Ils se promènent
Ils ne disent rien
Ils sont toi
Tu le sais
Tu ne peux pas l’oublier et pourtant tu l’oublies
Tu danses
Tu chantes
Tu vis
Tu cours encore
Tu veux être heureux
Comme une caisse de résonnance
Ce puits sans fond
C’est toi
C’est eux
C’est elle
Ils
Quand a commencé ce chant plus rien jamais ne l’arrête
On y vient
On repart
Tes cellules ne peuvent oublier
Les garces
De ton père tu portes la marque
De tes ancêtres la trace
La maladie
Elle prend et ne donne rien
A toi de créer ce qui en serait le revers
La faille
L’enseignement
Du crabe
Des pinces et du firmament
Dans la solitude
Dans le froid du corps
Dans le secret des cellules
Dans la nuit étoiles de cette démultiplication
Je marche et je vais ce chemin, moi mort, moi vivant
Nous y allons
Quand tu tombes
Quand tu te relèves
Quand tu devines
Quand tu enterres
Quand tu luttes
Quand tu apprends et reprends
Ils savaient
Ils ne firent rien
Depuis l’enfance
Depuis la nuit
Tu as aimé enfin prendre le soleil
Tu as pu offrir ton corps au jour et à quelques autres
Tu as osé et la nuit est douce
La mer calme
Tu chatouille la nageoire du malheur
Tu t’amuses
Quand tu ris
Quand tu oublies
Que vienne la pluie et la boue
C’est un royaume
C’est de la douleur malaxée dans un nouveau bonheur
Un tremplin à la haine passée
De la jalousie pour la santé ?
Même pas…
Je n’ai rencontré personne, au fond
Je ne rencontré que le fond
Ce puits
En moi
Voici un adieu tendre et tranquille
Les cellules peuvent s’emballer, elles décident de peu et tout suit
Ecoute le ciel entre chien et loup
Dans les rêves rien ne pouvait être aussi beau et la pluie reprend de plus belle
Je peux tomber malade, je m’en fous !