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Pinces

Publié le par Mathias LEH

Pinces

Tu tombes

Dans un train

Dans une nuit

Dans le sommeil

Au travail

Ils se promènent

Ils ne disent rien

Ils sont toi

Tu le sais

Tu ne peux pas l’oublier et pourtant tu l’oublies

Tu danses

Tu chantes

Tu vis

Tu cours encore

Tu veux être heureux

Comme une caisse de résonnance

Ce puits sans fond

C’est toi

C’est eux

C’est elle

Ils

Quand a commencé ce chant plus rien jamais ne l’arrête

On y vient

On repart

Tes cellules ne peuvent oublier

Les garces

De ton père tu portes la marque

De tes ancêtres la trace

La maladie

Elle prend et ne donne rien

A toi de créer ce qui en serait le revers

La faille

L’enseignement

Du crabe

Des pinces et du firmament

Dans la solitude

Dans le froid du corps

Dans le secret des cellules

Dans la nuit étoiles de cette démultiplication

Je marche et je vais ce chemin, moi mort, moi vivant

Nous y allons

Quand tu tombes

Quand tu te relèves

Quand tu devines

Quand tu enterres

Quand tu luttes

Quand tu apprends et reprends

Ils savaient

Ils ne firent rien

Depuis l’enfance

Depuis la nuit

Tu as aimé enfin prendre le soleil

Tu as pu offrir ton corps au jour et à quelques autres

Tu as osé et la nuit est douce

La mer calme

Tu chatouille la nageoire du malheur

Tu t’amuses

Quand tu ris

Quand tu oublies

Que vienne la pluie et la boue

C’est un royaume

C’est de la douleur malaxée dans un nouveau bonheur

Un tremplin à la haine passée

De la jalousie pour la santé ?

Même pas…

Je n’ai rencontré personne, au fond

Je ne rencontré que le fond

Ce puits

En moi

Voici un adieu tendre et tranquille

Les cellules peuvent s’emballer, elles décident de peu et tout suit

Ecoute le ciel entre chien et loup

Dans les rêves rien ne pouvait être aussi beau et la pluie reprend de plus belle

Je peux tomber malade, je m’en fous !

 

 

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