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Ce matin, cette nuit...

Publié le par Mathias LEH

Ce matin, cette nuit...

Les gouttes perlent, une à une. Je contemple la marche de cette féerique assemblée. Je déplie les heures, les minutes. Il est si tôt ou si tard, d'où que l'on se place. Il n'est plus temps ? J'ai lu, j'ai pensé à ces mots passés en ma tête et mon esprit. j'ai suffoqué. j'ai pleuré sans larmes, un grand classique chez moi. Je m'en veux de me retrouver là au peut matin, fatigué et livide en moi-même, terrassé par ce désir d'écrire qui n'en finit pas de me laisser si insatisfait... Heureux, oui, heureux, de ce royaume à moi seule t depuis toujours, le royaume de la nuit, du sommeil des autres, ce lieu à moi seul, que je me réserve. Quand les enfants dorment, que la personne à vois côtés dort, là où une intimité à moi-même se fait jour. Dans la nuit, justement. Ce clair obscur de l'âme et du corps. J'ai lu, deux ou trois longues et bonnes heures, j'ai poursuivi un récit d'une autre qui sans cesse me parlait en partie de moi, de cette vie qui me peuple, me hante et m'accroupit trop souvent. J'ai senti la foudre du sentiment et la puissance de mes presque enfin quarante ans pris dans l'étau de mon éternel adolescence. Hier soir j'interrogeais un ami sur ses qualités et défauts pour une bête simulation d'une oral dont notre administration à la science idolâtre. Je suis assis devant cet écran, je livre les mots comme une bouteille à la mer, encore une, des mots et presque rien d'autre, de la chair et du sang perdu dans le tronc du langage. Mes qualités et mes défauts me sautent sans cesse à la gorge, par bribes, par étapes, par éclipses. Des paradoxes et des gouffres. Que j'aimerais être un être idéal et sublime, que n'ai-je cherché à l'être ? De moi toute idée de réelle bonté est tombée, échue, perdue, tronquée. Est-ce alors accepter ma nature profonde, mes racines ou une fuite de plus ? Comment trouver la voie dans ce labyrinthe dont je suis le propre minotaure, mes paradoxes sculptent chaque imbroglio, chaque parcelle, chaque contour de ce terrible dédale. A la honte de dire, de ne pas se voiler, à la honte de ce je narcissique et complaisant, je transfère ce désir d'aller dans le vrai, celui même qui n'existe pas et de moins en moins, vouloir l'approcher c'est le perdre. je m'en fous, allons à la perte, elle est de toute manière inscrite, induite. Je ne dis rien. Je laisse les mots. Il y a bouscule. Le toboggan des mots. La chute. jamais libre. Toujours là la maîtrise. L'innocence comme un rêve, le mensonge comme règle de la vérité de l'écriture, accès forcé aux dire. te dire qui je suis. Foule maîtresse du mensonge, vérité authentique du "je".

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A
La consécration : enfin célèbre !
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M
La célébrité du vide, la société