Les lieux...

Une chambre fermée. Clôture au monde... Un lieu coupé... Je regarde en dedans. Laisse venir... Laisse couler... Les mots, les mois, les années, une décennie passée... Tu prenais le temps, lent et moi toujours si pressé. Elle venait avec ses petits escarpins tarabiscotés et se lovait le long de moi... Elle a pleuré en partant, il fallait récupérer tant d'objets terrain de souvenirs... J'ai longtemps fermé la porte, à double tout, claquemurer mon ego et ses plantes... Laisse le monde dehors, loin... J'ai couru les terres voisines. Du Malmont la trace, le sec et l'aride, sangliers entre chien et loup, biche dans le couchant, faisan dans le virage des romarins... Rien ne s'efface tout s'éloigne, ne confonds donc jamais. Il a refait la cuisine, de gris et de jaune pour cette vie différente et enivrante. Je quitte. Le trait. La coupure. En dehors, ratures de vie, je suis ainsi. Je tombe et chancelle, je ne reste pas, je ne sais faire mais les hommes, les femmes, les enfants et jusqu'aux lieux m'imprégner, me filtrent, infusent en moi... Je suis peuplé et envahi parfois, de vous, de tout, je cours, un rythme s'annonce... Je vais... Viens !