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Je suis un homme. Il regarde au loin. Cette vie est-elle fuite ? Quelle est et sera la terre ? Des origines, des pas dans la glaise... Tu riais dans le soleil de septembre, impassible aux grondements du monde !!! Triste réalité ? Il faut que tourne les images, mâche les mots... J'étais ici. J'ai tenté, j'ai inscrit les marques, lentement. Repousser la lumière, toujours un peu plus loin... Aux confins ? Les limites, les bords, le lien, les efforts... Construire la perpétuelle déconstruction ! Tu me donneras la main dans ce noir qui me peuple tant par accoups ? Il regarde nonchalamment en dedans. Contemplation lente et crue. Un corps pour ressentir la douleur, le plaisir et le manque, à l'excès. Ces liens perdus qui tissent toute une vie. Donne moi la main ! Il n'a pas peur, il sait, il assume ce qu'il n'assumera jamais ! Le souffle des mots, les plaines du désir... Il ne sait pas ce qu'il cherche, l'amour dans les sous terrains, les caves de l'âme. Il trouve, il accroche. Savoir garder. Savoir regarder. Embrasser le soleil sans chavirer. Enfant. Caprice et démon. Il courait et voulait disparaître, fausse intention, ils ne voulaient comprendre. Disparaître pour être appelé, disparaître pour mieux apparaître... Jeu des limbes. Embrasse la frontière ! Lime les bords et quitte les rives. Les mots sont mon home. Les lignes ma tendre aliénation. Viens parole des nuits, pose ton glaive phrase lente et imposante. Des lettres, en lignes argentées, je n'ai plus que toi, origine du signe, fièvre du mot. Ma maison est un âtre de phrases, une pluie de signifiants désordonnés, ils dansent, ombrent et braisent, je suis un homme.