Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

La chute

Publié le par Mathias LEH

La chute

Plus loin

Doucement

Toujours plus loin

L’âge

Le temps

Ecran total sur le passé

Tu sors de

Tu es seul

Tu es vidé

Tu n’as pris que les coups et la douceur jamais ne s’imprime

Donne-moi des cachets, prends les deux pilules quotidiennes

Sois maudit

Toi, mon corps mon esprit et ma foutue tempérance

Il n’y a pas de place pour la coexistence

Je vais au bords des falaises :  sauter, ce courage dans les tréfonds,

Certitude d’être à l’envers

Indigne

Impropre

Les amours sur le bout des doigts

J’écorche chaque extrémité

Que le sang coule, s’écoule

Carotides, fémorales, prends le temps, sentir l’évanouissement

Chaleur humaine ?

Blague sans fin

Prix à payer

 

Tu le savais, la brûlure revient

 

Boule de feu et de glace, ces mots usés, ses sentiments dérisoires

Je ne tiens plus debout, retomber, si fort

Je me sens aspiré par le vide, ce vide intercostal fond de moi

du déjà vu, pire, délavé, rejouer sans cesse la même scène, de tout cela, l’envie chevillée au corps de tout laisser dans un coin de moi, ces images qui sans cesse défilent, le sentiment si profond de ne jamais donner que le change, avoir tout perdu en partant ,couper couper fuir

Les mots comme de la merde, ça coule, ça tombe, ça disparait ça pue

Perdu, honte, tellement honte, toujours reprendre ce chemin

 

Désormais je me sors

Je meuble

Je lutte

L’inutile est mon nom

Ce lac sale stagnant dans mes veines

Les eaux marâtres de mes pensées

Bouge

Marche

Souris

Ris

Mens

Le monde est mensonge

L’amour dernière illusion

Sexe addiction perdue

Je propose la mort et tu refuses

Je dis l’arrêt et tu luttes

Je n’arrive pas à leur dire, à crier au seuil du monde que je ne le comprends tellement pas

Que je suis peut-être devenu fou

Fruit des folies passées

Enfant des tempêtes sans envergure et sans beauté

Fils des forces sans héritage de vigueur, dérisoire, dégonflé,

indexé aux destructions

L’amour des chutes

Dans les vagues

Remue, débats et tourne

L’écriture comme un brulot

Les mots pour dire et clouer

Exorcisme des peurs et des envies

Te dire que je veux en finir pour ne pas

Lutter

Secret du dégout

La crainte rejet

La lutte contre amour déchu

Personne

Il est en toi le périlleux problème

Je ne décris pas l’amour

Je ne pleure pas le perdu

Je sais ma part

Je sais la chance opérée et la fin nécessaire

Je sais le chemin à parcourir

à la mort

la vie je m’en torche !

Tôt ou tard, c’est la seule question possible et parfois j’aimerais faire vite

Mon impatience

Je ne veux pas que l’on me sauve

Je sais que c’est impossible

J’ai acquis, dans les mots et les failles, dans le creux de ma vie, cette douce et terrible certitude

Je ne sortirai pas vivant et heureux de ce combat

personne ne viendra

La terre est vide

Desséchée

Je me roule dans la poussière

Je danse comme éléphant lourd et disgracieux,

Je ne veux pas que l’on me voit

Je me cache

Je cherche la sortie

 

Commenter cet article