La chute
Plus loin
Doucement
Toujours plus loin
L’âge
Le temps
Ecran total sur le passé
Tu sors de
Tu es seul
Tu es vidé
Tu n’as pris que les coups et la douceur jamais ne s’imprime
Donne-moi des cachets, prends les deux pilules quotidiennes
Sois maudit
Toi, mon corps mon esprit et ma foutue tempérance
Il n’y a pas de place pour la coexistence
Je vais au bords des falaises : sauter, ce courage dans les tréfonds,
Certitude d’être à l’envers
Indigne
Impropre
Les amours sur le bout des doigts
J’écorche chaque extrémité
Que le sang coule, s’écoule
Carotides, fémorales, prends le temps, sentir l’évanouissement
Chaleur humaine ?
Blague sans fin
Prix à payer
Tu le savais, la brûlure revient
Boule de feu et de glace, ces mots usés, ses sentiments dérisoires
Je ne tiens plus debout, retomber, si fort
Je me sens aspiré par le vide, ce vide intercostal fond de moi
du déjà vu, pire, délavé, rejouer sans cesse la même scène, de tout cela, l’envie chevillée au corps de tout laisser dans un coin de moi, ces images qui sans cesse défilent, le sentiment si profond de ne jamais donner que le change, avoir tout perdu en partant ,couper couper fuir
Les mots comme de la merde, ça coule, ça tombe, ça disparait ça pue
Perdu, honte, tellement honte, toujours reprendre ce chemin
Désormais je me sors
Je meuble
Je lutte
L’inutile est mon nom
Ce lac sale stagnant dans mes veines
Les eaux marâtres de mes pensées
Bouge
Marche
Souris
Ris
Mens
Le monde est mensonge
L’amour dernière illusion
Sexe addiction perdue
Je propose la mort et tu refuses
Je dis l’arrêt et tu luttes
Je n’arrive pas à leur dire, à crier au seuil du monde que je ne le comprends tellement pas
Que je suis peut-être devenu fou
Fruit des folies passées
Enfant des tempêtes sans envergure et sans beauté
Fils des forces sans héritage de vigueur, dérisoire, dégonflé,
indexé aux destructions
L’amour des chutes
Dans les vagues
Remue, débats et tourne
L’écriture comme un brulot
Les mots pour dire et clouer
Exorcisme des peurs et des envies
Te dire que je veux en finir pour ne pas
Lutter
Secret du dégout
La crainte rejet
La lutte contre amour déchu
Personne
Il est en toi le périlleux problème
Je ne décris pas l’amour
Je ne pleure pas le perdu
Je sais ma part
Je sais la chance opérée et la fin nécessaire
Je sais le chemin à parcourir
à la mort
la vie je m’en torche !
Tôt ou tard, c’est la seule question possible et parfois j’aimerais faire vite
Mon impatience
Je ne veux pas que l’on me sauve
Je sais que c’est impossible
J’ai acquis, dans les mots et les failles, dans le creux de ma vie, cette douce et terrible certitude
Je ne sortirai pas vivant et heureux de ce combat
personne ne viendra
La terre est vide
Desséchée
Je me roule dans la poussière
Je danse comme éléphant lourd et disgracieux,
Je ne veux pas que l’on me voit
Je me cache
Je cherche la sortie