VA

Sur les ailes du volcan.

Prends ma main, ne te détourne pas de ta route, fais confiance à mon amour tordu.

Je sais, je sens.

Il n’y a plus d’autre traversée possible.

Tu pars et la nuit recouvre tes mois d’errance, mon errance commence mais n’a-t-elle jamais cessé ?

Ce n’est pas une conséquence, ce n’est pas un charme, il en va ainsi de ceux qui ne trouvent havre, de ceux qui n’ont pas maison. J’en suis.

Le vent poursuivra ses mélopées mélancoliques sur les pierres rouges fer du volcan, rien que pour moi, dans le brouillard des confins caribéens.

Dans cet univers d’arc en ciel, de tortues, colibris et crabes. Que deviendrai-je de plus ou de moins ?

J’ai choisi de tout perdre, j’ai fait choix de venir et d’être alors si seul ! Mon échappée ne sera pas si belle, elle décrit les croix du solitaire abandon.

Je laisse croupir en moi la douleur de l’absence, le puits de l’amour sacrifié, il faut bruler les souvenirs le temps de l’absence pour que phénix donne seconde et pleine vie !

Il te faut partir. Je suis seul depuis les origines. N’aie crainte, je sais la morne thérapie du vide en moi, je ferai face, je ferai plan dans une étranglée quotidienneté. Tu as besoin vie, tu as besoin place et tu en es capable, prends ce que je suis incapable d’avoir. Ne te retourne pas…

Je tente la porte, qu’elle ne cède pas.

Je tente le seuil, qu’il ne se dérobe pas…

Tu ne peux quitter mes espaces, tu ne peux disparaître en moi, c’est au-dessus d emes forces, de mes espérances, de ma volonté !