Famine de familles... Je regarde dans le vide. Je gravis les frontières dans le flou,...

Famine de familles... Je regarde dans le vide. Je gravis les frontières dans le flou, dans la foule des nuits passées, des nuits bleues puis grises. Tuer le temps dans l'œuf hagard. Donne moi le pain des rêves antérieurs, piste l'idéal dans le creux des chemins, enlève la boue sur la botte, au coin de mes lèvres ce goût amer, ce sentiment inénarrable d'avoir tout raté. La plaine est tarie, le sol et le ciel se rejoignent dans un tapis de brume. Je vais lentement, je prends les habits d'amour et de colère, l'enfant et le père pour être enfin Homme, enfin hors et un. Viens ma vie, viens virile assertion. Je sens le froid sur tout mon corps. Ont- ils vu que j'étais nu, je l'ai toujours été, lipide mais pas transparent. Dans l'ombre du puits je demeure. Va la fable. Prends le sel.